Quand David a découvert l’infidélité de sa femme après 25 ans de mariage, c’est tout un pan de sa vie qui s’est effondré. Il me disait : « Je croyais être solide… et je me retrouve à trembler comme un adolescent. Mon corps ne me suit plus. » Ses pannes d’érection étaient devenues le miroir de cette blessure de trahison, d’humiliation. Derrière sa colère, il y avait surtout une immense peur de ne plus être aimé, de ne plus être digne.

Dans l’accompagnement, nous avons accueilli cette blessure au lieu de la fuir. J’ai travaillé avec lui sur la confiance en soi, la capacité à pardonner – pas forcément l’autre, mais lui-même. Peu à peu, il a osé se réouvrir à son propre désir, se réconcilier avec son corps. Un jour, il m’a dit : « Mon érection est revenue au moment même où j’ai cessé de me battre contre moi. Ce n’est plus une lutte, c’est une rencontre. »

Julien est chef d’entreprise. Parti très jeune de chez lui, il a tout construit seul, en mode survie permanente. À force de se battre, il est devenu brillant, reconnu, performant… mais au fond, toujours seul. Dans sa vie intime, il enchaînait les conquêtes, sans jamais s’attacher, comme pour combler un vide qu’aucune femme ne pouvait remplir. Jusqu’au jour où son corps a dit stop : plus d’érection, plus de réponse. « C’est comme si ma puissance avait disparu », m’a-t-il confié.
Avec lui, nous avons travaillé sur l’ancrage, sur la possibilité de lâcher la performance pour aller vers la profondeur. Il a découvert qu’il pouvait séduire autrement que par le contrôle, qu’il pouvait bander autrement que par la pression. À la fin, il m’a dit : « J’ai bâti des entreprises, j’ai dirigé des équipes, mais le plus grand succès de ma vie, c’est de pouvoir enfin me laisser aimer. »

Thomas, hypersensible, dirige une grande société. Mais dans l'intimité, il s'effondre. Toujours à l'écoute, toujours attentif, il ne sait pas recevoir. Son corps le trahissait dès qu'il voulait bien faire : l'érection disparaissait comme pour lui rappeler qu'il n'avait pas appris à lâcher. "Je gère tout, je contrôle tout... sauf ça" me disait-il avec désespoir. 

En travaillant ensemble, nous avons ouvert un nouvel espace : celui de l'accueil, celui où il n'avait plus besoin de donner pour mériter. Petit à petit, il s'est autorisé à être vulnérable, à être homme dans toute sa sensibilité. Et un jour, il m'a dit avec un sourir que je n'oublierai jamais "J'ai repris le contrôle... en abandonnant le contrôle"

Nicolas a grandi dans un univers dominé par le féminin : une mère omniprésente, puis une épouse avec laquelle il est resté plus de vingt ans, très engagée, très affirmée. Il s'est construit en retrait, toujours à prouver, jamais à s'affimer. Quand il est venu me voir, il m'a dit "J'ai l'impression d'être devenu un spectateur de ma propre vie. Je ne suis plus un homme, je suis un ombre à côté d'elle". Ses érections ne suivaient plus, et il vivait chacune de ses pannes comme une condamnation.

Ensemvle, nous avons travaillé à libérer son énergie masculine, à redonner une place à son corps, à son désir, à son droit d'exister sans avoir à se justifier. Louis a retrouvé de la confiance, de la présente, une force tranquille. À la fin, il m'a confié "J'ai mis vingt ans à m'effacer et quelques semaines à renaître. Aujourd'hui, je n'ai plus besoin de jouer un rôle. Je suis."